Desiderata (en français)
Par Sy le 10 janvier 1927 (lundi), - Lien permanent
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Ce texte était un des textes préférés de ma maman. C'est pourquoi il figure ici... Il est souvent, à tort, considéré comme étant anonyme et daté de 1692, cathédrale de Baltimore. Il s'agit en fait d'un texte de Max Ehrmann, daté de 1927. La confusion est vraisemblablement liée à la lecture qui a été faite de ce texte pour l'anniversaire de la cathédrale... La traduction utilisée est une traduction courante à laquelle j'ai à peine touché.
Desiderata
Max Ehrmann - 1927
Va tranquillement parmi le vacarme et la hâte,
et souviens-toi que de la paix qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation,
vis autant que possible
en bons termes avec toutes personnes.
Dis doucement et clairement ta vérité
et écoute les autres,
même le simple d’esprit et l’ignorant,
ils ont eux aussi leur histoire.
Evite les individus bruyants et agressifs,
ils sont une vexation pour l’esprit.
Ne te compare à personne,
tu risquerais de devenir vain ou vaniteux.
Il y a toujours plus grand et plus petit que toi.
Jouis de tes projets aussi bien que de tes accomplissements.
Sois toujours intéressé à ta carrière, aussi modeste soit-elle,
c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps.
Sois prudent dans tes affaires,
car le monde est plein de fourberies.
Mais ne sois pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe,
nombreux sont ceux qui cherchent de grands idéaux,
et partout la vie est remplie d’héroïsme.
Sois toi-même.
Surtout n’affecte pas l’amitié.
Non plus ne sois cynique en amour,
car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement
aussi éternel que l’herbe.
Prends avec bonté le conseil des années,
en renonçant avec grâce à ta jeunesse.
Fortifie une puissance d’esprit pour te protéger en cas de malheur soudain.
Mais ne te chagrine pas avec des chimères.
De si nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.
Au-delà d’une discipline saine,
sois doux avec toi-même.
Tu es un enfant de l’univers,
pas moins que les arbres et les étoiles,
tu as le droit d’être ici.
Qu’il te soit clair ou non,
l’univers se déroule sans doute comme il devrait.
Sois en paix avec Dieu,
quelle que soit ta conception de lui,
et quelles que soient tes peines et tes rêves,
garde dans le désarroi bruyant de la vie,
la paix dans ton âme.
Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés,
le monde est pourtant beau.
Sois positif et attentif aux autres.
Tâche d’être heureux.
Commentaires
voila plus de 20 ans que ce texte m'aide à me recentrer sur l'essentiel quand mon esprit par à la dérive et que seule l'idée de quitter ce monde arrive à me réjouir.
Nous ne sommes sur cette terre que de vagues ponctuations. Pour certains une simple virgule, pour d'autre souvent un point d'interrogation pour finir par ne plus être que de simples points de suspension ..............
Cela m'a pris des années pour atteindre une philosophie de la vie telle que décrite dans ce magnifique poème. Et encore... il nous faut y revenir si souvent non comme un rameur qui ne voit pas ou il se dirige, mais comme voyageant dans un canot amérindien ou l'on fend l'eau droit devant soi. Merci de votre partage, vous nous avez fait un très beau cadeau.
je viens de lire ce poeme sur la musique de samuel Barber adagio pour cordes ..
Bonjour,
ce serait bien de respecter le texte d'origine avec une traduction un peu plus fidèle.
@Peu Importe
Le traducteur est un traître, c'est bien connu. J'ai essayé de trouver la traduction qui m'a paru s'approcher au plus près de l'esprit du texte et l'ai légèrement adaptatée. Désolé de n'avoir pas mieux fait, mais je suis preneur de tes suggestions...